Dans la région soudanaise du Darfour, des promoteurs de paix aident des communautés à régler leurs différends et à se rétablir de la violence. Ceci malgré une a guerre dévastatrice qui dure depuis quatre années, qui a tué des centaines de milliers de civils et qui continue de s’aggraver.

Le Conseil des Églises du Soudan (CES), une organisation partenaire du MCC, organise des ateliers de promotion de la paix afin de réunir des communautés ethniques qui se considèrent souvent mutuellement ennemies.

Joseph Akwoc, chef du projet Darfour du Conseil des Églises du Soudan, a récemment conduit des ateliers de promotion de la paix commun à cinq villages du sud du Darfour. Ces villages comprenaient des membres de groupes ethniques arabes et non-arabes divisés par le conflit entre le gouvernement soudanais à prédominance arabe et les rebelles du Darfour.

« Tous sont concernés par la globalité de ce conflit et en font partie directement ou indirectement, par conséquent nous les formons tous, » dit Akwoc.

Ces groupes se sont rencontrés plusieurs fois, d’abord dans la ville proche de Nyala et plus tard dans chaque village concerné. Pendant les sessions, qui duraient plusieurs jours, les participants ont créé des liens en assistant ensemble aux ateliers et en mangeant et dormant dans les mêmes locaux.

« Cela a été très efficace, » dit Akwoc. « Ils ont dit merci au CES, parce que (auparavant) nous n’étions pas capables de nous rencontrer. … Nous ne savions pas comment nous parler les uns aux autres. »

Le MCC a fourni l’an dernier, 122 700 $US, environ 144 000 $CAN / 94 000 €, à une organisation partenaire, la Darfour Emergency Response Organization (DERO – organisation de réponse d’urgence au Darfour), pour la promotion de projets de paix au Darfour. Le Conseil des Églises du Soudan œuvre au Darfour avec un financement provenant de la DERO.

Le Conseil des Églises du Soudan travaille actuellement au Darfour également avec des instituteurs, des groupements féminins et des dirigeants locaux afin d’identifier les enfants traumatisés et de prendre soin d’eux.

Une des méthodes utilisées, dit Akwoc, est de donner aux enfants du matériel leur permettant de dessiner ou de peindre ce qu’ils ont vécu et ensuite de le prendre comme point de départ pour discuter.

« En faisant cela, nous visons à créer une atmosphère où nous pouvons planter des semences de paix dans leurs cœurs, » dit Akwoc .

Selon Akwoc, la situation au Darfour s’est grandement détériorée durant l’année passée. Les deux partis opposés commettent des violations des droits de l’homme, des agents des œuvres d’entraide sont attaqués et le gouvernement soudanais empêche le déploiement de forces internationales de maintien de la paix.

Akwoc dit que beaucoup de gens craignent que les agents des œuvres d’entraide doivent bientôt être évacués du Darfour et qu’ensuite le chaos règne.

Selon lui, la seule manière de susciter la paix au Darfour est d’engager toutes les communautés ethniques de la région dans un dialogue sur les possibilités de coexistence.

« C’est la clef de toute solution possible, » dit-il. « Ceci, parce rien de bon ne peut être construit sans que les habitants du Darfour expriment leurs opinions et leurs idées sur la solution de ce problème. »

Une interview audio avec Joseph Akwoc est disponible sur le net à www.dnnradio.com/mcc.

(Article écrit par Tim Shenk, rédacteur auprès du service des communications du MCC).

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