
« Martelant leurs épées, ils en feront des socs, de leurs lances ils feront des serpes. On ne brandira plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à se battre »
La rédaction d’articles et d’ouvrages sur l’histoire et la théologie anabaptiste est une des activités des collaborateurs du Centre. En outre, le Centre dirige la collection « Perspectives anabaptistes » (Editions Excelsis) conjointement avec le Centre de Formation et de Rencontre du Bienenberg (Suisse).
Alphabet de spiritualité anabaptiste
Par François Caudwell
En suivant l’alphabet de A à Z en 40 articles courts, ce livre présente les convictions et la spiritualité des anabaptistes.
On y trouve par ex. B comme Béatitudes, D comme discipulat, G comme grâce, I comme imitation, M comme martyr, N comme non-résistance, P comme paix ; mais aussi des thèmes moins connus : G comme Gelassenheit, H comme houttériens ou plus surprenants M comme moine, T comme Taizé, W comme Wesley…
A chaque fois, les mots choisis en titre prennent vie et deviennent programme. Chaque notion ou thème est présenté à l’aide de citations de la Bible, mais aussi d’auteurs chrétiens à travers l’Histoire, avec une large place faite aux anabaptistes du 16e siècle bien sûr. Au fil des pages, l’accent typiquement anabaptiste de la suivance du Christ sert de fil rouge.
Une des particularités de l’ouvrage est l’approche « en dialogue », au sens où les citations de provenances ecclésiales ou spirituelles diverses convergent de belle manière, comme un exemple de bienveillance mutuelle chère à l’auteur.
Le lecteur peut picorer ici ou là au gré des articles sans nécessité de tout lire à la suite ; des questions de réflexion et de discussion sont proposés à la fin de chaque article. « Le livre parcourt les grands thèmes de la foi pour mettre en valeur la singularité de l’approche anabaptiste. Un bel outil pour ceux qui veulent approfondir leurs racines spirituelles. » (Antoine Nouis)
Public :
- Personnes intéressées par l’histoire ou la théologie anabaptiste
- Membres et sympathisants des Eglises mennonites
- Groupes de maison
L’auteur :
François Caudwell est pasteur des Églises mennonites de France, il exerce un ministère détaché de théologien et d’historien de l’anabaptisme, et apporte un soutien à des Eglises locales, en particulier à Lons-le-Saunier.
Histoire, identité et dialogue
Réformes et réformes radicales
L’approche est celle d’un historien, qui s’autorise (et le lecteur appréciera) à faire œuvre de théologien. Les articles de ce volume témoignent de la manière dont des travaux de recherche en premier lieu historiques, portant sur les racines des mouvements anabaptistes au sein des Réformes du XVIe siècle (« Histoire »), ont aidé à mettre en lumière les fondements d’une théologie (« Identité ») ; l’objectif n’est pas de s’enfermer dans une orgueilleuse tour d’ivoire, mais de mieux entrer en débat avec les autres courants théologiques du monde chrétien (« Dialogue »).
Les Églises issues des Réformes du XVIe siècle ont trop souvent eu recours à la contrainte pour affirmer, défendre et imposer leurs convictions. Dans ce volume, l’auteur propose une voie pour plutôt « forger des socs de leurs épées », pour le bien de tous. Et que chaque Église, ainsi, « ne lève plus l’épée contre une autre, et qu’on n’apprenne plus la guerre » (Michée 4.3).
Neal Blough, au fil des pages de son livre, nous invite à oser quelques pas dans cette direction, à la suite du Christ.
Denis Kennel
Neal Blough est professeur émérite de la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine, ancien directeur du Centre mennonite de Paris et auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire et la théologie anabaptistes.
Que celui qui est sans péché…
Que celui qui est sans péché… – Entre minimisation et surenchère du péché, c’est le titre de l’ouvrage qui paraît ces jours dans la collection Perspectives anabaptistes chez Excelsis.
Huit auteurs apportent leur contribution à la thématique dans une approche interdisciplinaire. La première partie, « État des lieux culturel et historique », donne la parole à Frédéric de Coninck pour situer le thème dans l’évolution de la société : « Les avatars contemporains de la faute et de l’accusation ». Hanspeter Jecker développe une petite histoire du péché dans les Églises mennonites par son article intitulé « Procéder ‘avec douceur et fermeté’ contre le péché. Un dilemme (pas seulement) anabaptiste ».
La deuxième partie du livre est consacrée au dossier biblique : « Approche biblique et théologique ». Un article de Denis Kennel revisite le récit de Joseph et de ses frères dans l’Ancien Testament : « Le ‘pauvre’ Joseph ou : Quand une victime l’est vraiment, sans l’être uniquement ». Lukas Amstutz propose une brève théologie du péché dans son apport « Le péché est tragique. Éléments et classifications bibliques-théologiques ».
De l’Écriture à la communauté de disciples
L’Église, si elle veut être fidèle à sa mission, doit se tourner vers l’Écriture. Le sola scriptura (l’Écriture seule) protestant ne donne pas toutes les réponses pour toutes les circonstances. Il présuppose au contraire que l’Église peut se tromper et qu’elle doit sans cesse revenir à la Bible. Ce retour à l’Écriture demande d’être conscient de ses propres questions, de son contexte, mais aussi du fait que l’Église s’inscrit dans une histoire, l’histoire du projet de réconciliation et de rétablissement d’une création brisée. Nous ne sommes pas les premiers lecteurs de la Bible : poser de nouvelles questions suppose aussi la connaissance des anciennes questions et des anciennes réponses.
La première partie de cet ouvrage établit des liens entre la lecture de la Bible et sa concrétisation dans la vie de l’Église en vue de sa mission. La deuxième partie présente des études concernant des questions pratiques débattues dans et entre les Églises, comme la contribution du travail missionnaire à la compréhension de la Bible, l’Église multiculturelle, le rôle et la place des femmes dans l’Église et le rôle de l’État contemporain d’Israël dans le projet de Dieu.
Dis-moi ce que tu crois…
Aujourd’hui, partout dans le monde, que ce soit en Afrique, en Europe ou en Amérique du Nord, des millions de musulmans et des chrétiens se côtoient. Ils habitent dans les mêmes quartiers, travaillent dans les mêmes entreprises, leurs enfants fréquentent les mêmes écoles. Ils ont chacun leurs propres convictions religieuses, mais, souvent, ne dialoguent pas.
Dans ce livre, un musulman et un chrétien ouvrent pour nous la voie de l’écoute et du témoignage. Les questions qu’ils abordent sont importantes : ils réfléchissent à la condition humaine, à Dieu, au salut, et aux points communs et aux différences entre l’islam et le christianisme sur ces sujets.
Alors que, dans de nombreux endroits du monde, les relations entre chrétiens et musulmans sont conflictuelles, les auteurs, Badru Kateregga et David Shenk, proposent une autre façon de se rencontrer : un dialogue authentique, dans l’accord comme dans le désaccord, entre des personnes qui se respectent.
Badru Kateregga est né dans la communauté musulmane de Butambala en Ouganda. Il a été l’un des enseignants du Département des études islamiques à l’université Makerere, à Kampala (Ouganda). Il est l’auteur de plusieurs publications sur le thème du dialogue islamique et interreligieux.
David Shenk a vécu une grande partie de sa vie en Afrique de l’Est, où ses parents exerçaient leur ministère au sein d’une mission mennonite. Avec son épouse, il a passé seize années en Somalie et au Kenya pendant lesquelles ils se sont consacrés à la présence chrétienne et au dialogue parmi les musulmans. Il exerce actuellement un ministère d’enseignant dans le monde entier et participe à des forums consacrés aux relations entre musulmans et chrétiens, avec comme objectif principal d’équiper l’Église afin qu’elle pratique fidèlement la paix du Christ au sein d’un monde pluraliste.
La paix du Christ et la « politique » de l’Eglise
La venue de Jésus le Messie change-t-elle quelque chose dans le monde ? L’Église peut-elle proposer des alternatives réelles aux maux de la société ?
À ces deux questions, ce livre répond « oui » ! Mais cette réponse ne peut être à « bon marché ».
Ainsi, le nouvel ordre des choses qu’inaugure Jésus le Messie se caractérise par la paix avec Dieu et avec chacun, même l’ennemi. La paix du Christ bouscule l’ordre établi, suscite une nouvelle mentalité, implique une vision du monde transformée et des moyens d’actions non-violents.
Cette paix du Christ donne naissance à une communauté caractérisée par six pratiques : « lier et délier » ; le baptême ; la cène ; la liberté de parole ; le ministère de tous ; l’amour de l’ennemi. De manière originale, l’auteur montre que ces pratiques sont en réalité la manifestation concrète et communautaire de ce nouvel ordre des choses (une « politique ») inauguré par Jésus. Elles deviennent aussi force de proposition pour le fonctionnement social, économique et politique de la société.
L’auteur interpelle donc les chrétiens : ont-ils réellement mesuré les implications de la venue du Prince de la paix ? Et il propose un sens renouvelé à la vie communautaire de l’Église en mission.
John Howard Yoder (1927-1997) est un théologien mennonite connu pour ses travaux historiques sur l’anabaptisme du XVIe siècle et pour ses réflexions en éthique sociale, en particulier sur le pacifisme chrétien. L’ouvrage qui l’a fait connaître, The Politics of Jesus (1972, traduction française en 1984 sous le titre Jésus et le politique), a été reconnu comme l’un des cinq livres les plus importants du XXe siècle par le magazine Christianity Today. John H. Yoder a été professeur de théologie et d’éthique à l’Anabaptist Mennonite Biblical Seminary (Elkhart, États-Unis) et à l’université catholique de Notre Dame (South Bend, États-Unis).
Quand le pardon transcende la tragédie
À la recherche d’une vie de foi plus engagée et plus authentique, d’un engagement chrétien prêt à prendre des risques pour suivre le Christ, nombreux sont ceux qui découvrent et s’inspirent aujourd’hui du témoignage et de la démarche anabaptistes.
C’est le cas de Stuart Murray, baptiste anglais, qui, dans cet ouvrage remarquable déjà traduit en plusieurs langues, extrait progressivement l’anabaptisme de ses différentes enveloppes traditionnelles – mennonite, amish, etc. – pour en dégager les principes essentiels applicables par les chrétiens de n’importe quelle dénomination.
Sans nostalgie du passé, il nous pousse à réimaginer le christianisme dans un monde que nous ne contrôlons plus ; il nous encourage à vivre l’Évangile et à manifester la réalité du Royaume de Dieu dans le présent d’une société post-chrétienne.
Radicalement chrétien ! invite à prendre Jésus au sérieux dans tous les domaines de la vie ; il propose des pistes concrètes pour une vie de disciple engagée, sur le plan individuel et communautaire, des pistes susceptibles de nous bousculer, de nous remettre en question, mais aussi de nous inspirer dans notre témoignage chrétien.
Quand le pardon transcende la tragédie
Ce livre est la traduction d’un ouvrage en anglais intitulé Amish Grace, rédigé par trois spécialistes des amish: David Weaver-Zercher, Steven Nolt, Donald Kraybill. Deux de ces auteurs, Kraybill et Nolt ont déjà été publiés dans la collection:
Lundi 2 octobre 2006. un homme s’introduit dans l’école amish de Nickel Mines, en Pennsylvanie, et tire froidement sur dix fillettes âgées de 6 à 13 ans : cinq meurent et les cinq autres sont très grièvement blessées.
Quand le pardon transcende la tragédie raconte l’histoire incroyable de la réaction de la communauté amish à cette terrible tuerie, l’histoire d’un pardon inattendu qui bouleversa le monde entier.
Quand il est question des amish, on s’en tient souvent aux clichés et autres images pittoresques : ce sont des personnes attachées à un passé révolu, qui refusent les technologies modernes, se déplacent en chariots, portent la barbe et des chapeaux. Mais il y a beaucoup plus à apprendre d’eux, comme nous le fait découvrir ce récit de la tragédie de Nickel Mines et de leur réaction à ce drame. Le pardon collectif et offert sans condition par la communauté amish au tueur et à sa famille – étonnante attitude empreinte d’amour et de compassion – nous donne un aperçu de ce que sont les amish et de la manière dont ils vivent leur foi.
Ce livre examine les nombreuses questions que soulève cet événement à propos des convictions religieuses qui ont conduit les amish à pardonner si rapidement. dans un monde où les religions engendrent souvent violence et vengeance, le pardon inattendu des amish nous amène à réfléchir sur nos convictions et motivations profondes en la matière et vient nous interroger sur nos propres réactions, sentiments et comportements lorsqu’on nous fait du tort ou face à la violence en général.
Une réflexion profonde sur le pardon face à la violence.
Voir aussi la recension de Christophe Paya.
Radicalement chrétien !
À la recherche d’une vie de foi plus engagée et plus authentique, d’un engagement chrétien prêt à prendre des risques pour suivre le Christ, nombreux sont ceux qui découvrent et s’inspirent aujourd’hui du témoignage et de la démarche anabaptistes.
C’est le cas de Stuart Murray, baptiste anglais, qui, dans cet ouvrage remarquable déjà traduit en plusieurs langues, extrait progressivement l’anabaptisme de ses différentes enveloppes traditionnelles – mennonite, amish, etc. – pour en dégager les principes essentiels applicables par les chrétiens de n’importe quelle dénomination.
Sans nostalgie du passé, il nous pousse à réimaginer le christianisme dans un monde que nous ne contrôlons plus ; il nous encourage à vivre l’Évangile et à manifester la réalité du Royaume de Dieu dans le présent d’une société post-chrétienne.
Radicalement chrétien ! invite à prendre Jésus au sérieux dans tous les domaines de la vie ; il propose des pistes concrètes pour une vie de disciple engagée, sur le plan individuel et communautaire, des pistes susceptibles de nous bousculer, de nous remettre en question, mais aussi de nous inspirer dans notre témoignage chrétien.
Stuart Murray travaille pour le Réseau anabaptiste (Anabaptist Network) comme formateur et consultant ; il est l’auteur de plusieurs livres sur l’implantation d’Églises, la mission en milieu urbain, l’Église émergente, le défi posé par la postchrétienté et la contribution apportée par la tradition anabaptiste à la missiologie contemporaine. Il est également fondateur de Urban Expression, une organisation d’implantation d’Églises pionnières en milieu urbain avec des équipes réparties dans plusieurs villes du Royaume-Uni et des Pays-Bas.
Catéchèse, baptême et mission
Le christianisme est aujourd’hui marginalisé en Europe où l’on vit en régime de post-chrétienté. Drame ou chance ? Et si l’Église des premiers siècles, d’avant l’époque de la chrétienté, était une ressource utile pour le renouveau et la mission de l’Église au XXIe siècle ?
L’historien Alan Kreider présente la conception de la conversion et la pratique de la catéchèse et du baptême aux premiers siècles de l’Église, quand celle-ci, minoritaire et parfois persécutée, questionnait, rayonnait et attirait de par son vécu.
L’auteur se fait ensuite missiologue et propose des pistes d’applications pour le contexte sécularisé et multireligieux actuel. Par les apports stimulants de l’Église ancienne, il rejoint les réflexions contemporaines sur « l’Église missionnelle ».
Les chrétiens de toute confession ont tout à gagner à mieux connaître l’histoire des premiers siècles et le témoignage de cette Église plus proche historiquement de son origine. Afin de trouver une réponse à ces questions pressantes : de quelle Église l’Europe a-t-elle besoin aujourd’hui ? Comment sera-t-elle fidèle à la mission que Dieu lui confie ?
Alan Kreider est historien spécialisé sur le christianisme des premiers siècles et en particulier sur les thèmes de la conversion, du culte et de la mission. Retraité, il a été professeur d’histoire de l’Église et de missiologie à l’Anabaptist Mennonite Biblical Seminary à Elkhart, dans l’Indiana (États-Unis).
D’origine nord-américaine, il avait exercé auparavant pendant une trentaine d’années, avec son épouse Eleanor, un ministère d’enseignement en Angleterre, dans le cadre du Centre mennonite de Londres, puis du Center for the Study of Christianity and Culture au Regents Park College, à Oxford.
Foi et tradition à l’épreuve
Histoire générale des mennonites dans le monde
Une grande diversité. Une multitude de langues, des gouvernements différents, des histoires différentes. Une population déchirée à maintes reprises entre la volonté d’être fidèle à Dieu et les exigences des États. Des guerres dévastatrices.
Le récit documenté de ce que les mennonites vécurent, des épreuves qu’ils traversèrent, des luttes qu’ils menèrent dans chacun des pays d’Europe, berceau de leur histoire, où ils étaient installés (Pays-Bas, Allemagne, Suisse, France, etc.). Une histoire qui nous mène jusqu’en Russie, où nombre d’entre eux émigrèrent, et y connurent des périodes mouvementées, et parfois douloureuses. Un souffle et une espérance renouvelés à l’issue de cinq siècles de conflits, de bouleversements, de migrations et de déclin.
Une description détaillée, réfléchie et captivante de la fidélité de Dieu envers les mennonites d’Europe.
Rédemption et salut
La portée de l’œuvre du Christ pour la vie d’église et pour l’éthique
Jésus de Nazareth n’arrête pas d’interpeller les générations qui se succèdent. Une manière de comprendre son œuvre et son projet traverse les siècles depuis les origines de l’Église et a refait surface d’une manière frappante aux débuts de la Réformation. Elle se fonde sur les Écritures révélées et propose une cohérence particulière qui n’a pas perdu de sa pertinence. Ce courant, comme tous les autres courants du christianisme, tente de répondre aux questions de l’œuvre de Jésus-Christ et de ce qu’elle change sur la terre. Les réponses sont diverses, avec leurs accents spécifiques.Les contributions réunies dans ce collectif tâchent toutes, sous des angles différents, de montrer la cohérence évangélique entre foi et vie. Pour reprendre deux expressions fortes de la conclusion : Dieu par l’œuvre du Christ a commencé « la restauration d’un monde brisé », en faisant dès à présent, au travers des siècles, « vivre pour la justice ». C’est aussi cela le salut.
Ont participé à cet ouvrage : Claude Baecher, Neal Blough, Frédéric de Coninck, Pascal Keller, Linda Oyer, Rachel Reesor-Taylor.
Rythmes anabaptistes en Afrique
Histoire générale des mennonites dans le monde
Découvrez les histoires remarquables vécues par les mennonites d’Afrique, qui sont aujourd’hui plus nombreux que sur tout autre continent !
Par leur utilisation créative des ressources locales, les Églises africaines démontrent que l’œuvre de Dieu se voit accomplie par la foi et des actes de confiance, plutôt qu’à renfort d’argent.
Commençant par l’ère préchrétienne, ce livre décrit l’impact des missionnaires en Afrique, avec ce qu’ils ont apporté de bon et de moins bon, et dresse le portrait des Églises actuelles de nombreux pays africains (Congo, Éthiopie, Ghana, Kenya, Somalie, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, etc.).
Les Africains écrivent leur histoire, diverse selon les pays et les peuples, mais toujours tissée de privations, d’une foi éprouvée par la souffrance, la joie, d’espérance, de chants et de danses.
Fascinant Saint-Esprit
Les défis de la spiritualité charismatique
Le Saint-Esprit fascine… Dans ce volume collectif, quatorze auteurs de diverses tendances (« charismatiques » et « non charismatiques ») analysent le mouvement charismatique dans le contexte de la postmodernité, sa pratique du combat spirituel et des dons de l’Esprit ou encore de la louange et de la célébration du culte. Une double attitude inspire cet ouvrage : ouverture au mouvement charismatique et à ses apports, questions critiques à son égard. Un dialogue constructif se déroule sous les yeux du lecteur qui en ressort moins fasciné qu’interpellé dans sa relation vitale à Jésus-Christ, stimulé dans son engagement en Église, davantage conscient des forces et des dangers de la spiritualité charismatique. Une conversation précieuse : le lecteur « charismatique » reçoit un éclairage sur ce courant, le lecteur « non charismatique » est mis au défi.
Histoire des amish
Ces pages illustrées de témoignages historiques, de portraits et de photographies retracent l’histoire des amish, population qui intrigue autant qu’elle fascine, depuis la constitution de leur groupe à la fin du XVIIè siècle en Suisse et en Alsace jusqu’à leur situation au début du XXIè siècle. Ce faisant, elles dévoilent les combats que ce peuple non-violent à dû mener pour rester fidèle à ses convictions, notamment en matière de pacifisme ou d’enseignement, ou encore dans leur résistance à la course en avant technologique et au consumérisme.

Découvrir le réformateur Menno Simons
Premiers traités de Menno Simons :
Une méditation sur le Psaume 25 ; La nouvelle naissance ; Fondement de la doctrine chrétienne.
Les chrétiens professants redécouvrent avec beaucoup d’intérêt leurs origines dans le mouvement mutliforme des réformes du XVIe sicèle. Les églises mennonites témoignent aujourd’hui encore de la pérennité de la branche radicale de la Réforme.
Menno Simon (1496-1561) ne fut pas à proprement parler leur fondateur, mais il sur préserver l’anabaptisme des premiers temps de la division, de l’anarchie et de l’inconsistance doctrinale. Prêtre catholique à l’origine, Menno Simons donne au mouvement anabaptiste, qu’il rejoignit en 1536, des fondements théologiques solides qui lui permirent de perdurer, sous sa forme pacifique, jusqu’à nos jours.
Ses premiers traités témoignent de l’originalité de sa pensée.
Après des études de théologie et d’histoire, François Caudwell est devenu enseignant. Il a ensuite exercer le ministère pastoral dans l’église mennonite de La Chaux de fonds en Suisse. Il est actuellement pasteur de l’église réformée du canton de Neuchâtel.
Doctrine et vie des anabaptistes houttériens
Depuis plus de 450 ans, l’œuvre de Peter Riedemann (1506-1556) structure la vie et la foi des chrétiens houttériens, soutenant leur aspiration à une vie de disciples du Christ pacifique et communautaire. Dans un monde à la recherche de repères et d’expériences communautaires, pour des chrétiens avides de communion fraternelle et d’un témoignage de paix, les chemins ouverts par Riedemann peuvent retrouver une actualité. Un texte introductif présente une biographie de l’auteur et les principaux thèmes de l’Exposé, tandis qu’une annexe offre une histoire des communautés houttériennes depuis leur fondation jusqu’à nos jours.

La sagesse de la croix – Impulsions à partir de l’oeuvre John Howard Yoder
La croix est le symbole chrétien le plus connu. Elle exprime la mort en sacrifice de Jésus et le salut offert à toute personne. Mais la croix n’est-elle pas davantage encore ? John Yoder a vu toute la vie de Jésus comme un chemin menant à la croix. Pour Jésus, c’est le chemin de l’amour donné pour les êtres humains, libre de toute violence. Par sa vie ainsi menée, Jésus montre de quelle manière et avec quels moyens Dieu fait oeuvre de rédemption. Un tel chemin est renversant pour la sagesse du monde, habituée aux jeux de pouvoir. Pour Yoder, ceux et celles qui suivent Jésus sont appelés en communauté sur le même chemin.

Agir, travailler, militer
Les chrétiens passent, comme tout le monde, des jours et des heures à travailler. Mais bien souvent ils ne savent pas trop quel sens donner à cette activité. Qu’est-ce que veut dire servir Dieu dans son travail ? En quoi ce que nous faisons dans notre travail participe-t-il à l’oeuvre de Dieu ? Les réponses à ces questions sont difficiles à trouver.

Eschatologie et vie quotidienne
L’eschatologie ou doctrine des choses dernières a connu, dans la pensée chrétienne et la théologie, un sort étrange. Elle a passionné certains au point d’être la cause de bien des dérapages alors que d’autres, peut-être échaudés, ont préféré se montrer plus discrets au point de n’en plus guère parler. Aujourd’hui, elle n’est souvent, au mieux, qu’’un chapitre de la prédication qui nourrit l’espérance et console des malheurs du temps, sans grande conséquence pour la vie quotidienne.
Ce livre collectif présente une autre approche. Il montre que, bien comprise, l’eschatologie est centrale et peut-être première. La conception chrétienne de l’Église, de l’éthique, de la vie tout entière dépend de cette espérance déjà en partie réalisée et dont la manifestation finale est encore attendue.
L’approche « anabaptiste », propose une perspective nouvelle et pleine de promesses dans les débats théologiques et spirituels et il faut se réjouir de la publication de ce livre comme de la collection qu’il inaugure. Louis Schweitzer
Claude Baecher, Directeur des études du Centre de Formation du Bienenberg (Bâle), professeur associé à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine.
Neal Blough, Directeur du Centre Mennonite de Paris, professeur d’histoire de l’Église à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine.
Frédérick de Coninck, Sociologue, directeur de recherches à l’École Nationale des Ponts et Chaussées.
Bernard Huck, Professeur de théologie pratique à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine.
Linda Oyer, Professeur de Nouveau Testament au Centre Mennonite d’Études et de Rencontre, chargé de cours à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine.
John Yoder (1927-1997), Professeur d’éthique à l’Université Notre Dame à South Bend (Indiana).
Les Amish
Une énigme a présidé à la rédaction de ce livre, qui dresse le portrait de la culture amish et retrace le voyage fascinant de ce groupe dans le contexte de la société contemporaine : comment une population chargée de traditions parvient-elle à s’épanouir à une époque moderne ?
Ce qui pourrait faire sourire certains, en dérouter d’autres, ne manquera pas d’interpeller le lecteur attentif : la logique suivie par les amish a le mérite de poser toute une série de questions sur notre acceptation quasi aveugle des évolutions techniques de notre société. Ainsi, si l’ensemble de la population mondiale atteignait le niveau de vie occidental, les conséquences écologiques en seraient énormes, voire désastreuses. Nous serons obligés un jour de mieux gérer notre « vivre-ensemble », et alors les amish pourraient nous paraître moins originaux et plus crédibles.
Leur non-violence pourrait aussi nous aider à comprendre que les convictions religieuses ne sont pas automatiquement source de conflit et de violence et qu’elles peuvent produire des attitudes et des pratiques qui contribuent à la paix et au partage économique.
Leur « refus » de la modernité, choquant pour beaucoup, suggère, du moins implicitement, que notre « progrès » ne nous donne pas toujours ce qu’il promet. Notre société technique et « libre » peut aussi produire, et produit, son lot de violences, de conformisme et d’injustice. Elle peut détruire les liens sociaux et familiaux nécessaires au bien-être de tous.
Ce livre nous ouvre à un autre monde. Saurons-nous en saisir la pertinence?
Le sociologue Donald Kraybill, auteur de nombreux ouvrages sur les mouvements religieux non-conformistes, est professeur à l’Université d’Elizabethtown en Pennsylvanie (États-Unis) et chercheur au Young Center for Anabaptist and Pietist Studies.
Miroir des martyrs
Le xvie siècle, celui de la Réforme, ou plutôt des réformes, fut aussi une période sanglante : martyrs réformés, luthériens, catholiques, et anabaptistes. La violence produite par les schismes multiples au sein du christianisme occidental étonne et déçoit toujours. Comment les disciples du « Prince de la paix » pouvaient-ils en arriver là ? Aujourd’hui, certains, par souci d’irénisme ou par pudeur, pourraient croire qu’il vaut mieux ne pas « réveiller les morts ». Ce n’est pas la peine de revenir à ce passé si embarrassant. Que ce soit clair : le but de cet ouvrage n’est pas de stigmatiser ou d’accuser, ni de transmettre un regard stéréotypé sur le passé, comme si rien ne s’était passé depuis le xvie siècle, comme si les catholiques, les protestants ou les mennonites d’aujourd’hui étaient en tous points comme ceux du passé. Cependant, une meilleure relation et plus de compréhension entre les chrétiens longtemps divisés ne peut pas faire abstraction de ce passé.
John S. Oyer (1925-1998) a été nommé professeur d’histoire européenne et mennonite à Goshen College, Goshen (Indiana) en 1955. Il a fait ses études à l’université de Harvard, à l’université de Chicago (où il obtint son doctorat) et à l’université de Heidelberg (Allemagne).
Robert S. Kreider a été professeur d’histoire et d’études sur la paix à Bluffton College à Bluffton (Ohio) et à Bethel College à North Newton (Kansas).
Michaël Sattler
Pourquoi revenir à Michaël Sattler, cet ancien moine bénédictin, martyr en 1527 sur un bûcher en Allemagne ? Parce que, malgré la brièveté de sa vie, Sattler a joué un rôle de premier plan dans l’organisation des premières Églises « libres » que furent les communautés de professants en Suisse et en Allemagne dans le sillage de la Réforme officielle. La dureté de l’opposition des pouvoirs en place n’eut pourtant pas raison du dynamisme de ces Églises. Leurs héritières, les Églises mennonites, ainsi que bien d’autres Églises de chrétiens professants, sont aujourd’hui présentes dans le monde entier.
Claude Baecher met à la disposition du public francophone les rares, et précieux, documents sur Sattler – ainsi que la lettre du premier martyr anabaptiste à Zurich, Félix Mantz –, qui ont survécu depuis le xvie siècle. Son action – entre Zurich, Strasbourg et Tübingen – et son procès reprennent vie dans ces pages. Un appendice nous guide dans la méditation des « leçons » spirituelles et pratiques que peut apporter l’histoire à l’Église d’aujourd’hui.
Responsable pendant plusieurs années d’une assemblée mennonite, Claude Baecher est docteur en théologie, directeur du Centre de Formation et de Rencontre du Bienenberg, conférencier et professeur associé à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine.
2e édition revue et augmentée