Conférence Mennonite Mondiale Une communauté d’églises anabaptistes www.mwc-cmm.org

Service de presse 18 décembre 2008


Rassemblement Inter-Mennonite Congolais: « L’église, c’est toi et moi »

Kinshasa, RD Congo – Ces simples mots résument les discussions du deuxième rassemblement annuel du Forum de Dialogue Inter-Mennonite Congolais (FDIC), tenu à Kinshasa en RD Congo du 13 au 16 novembre 2008.

Le Forum vient d’achever la deuxième année d’un processus de trois années dans lequel les Mennonites congolais de trois communautés réfléchissent sur les types de rapports qu’ils aimeraient, avoir en tant qu’églises, avec d’autres Mennonites. Il y a environ 225.000 Mennonites au Congo.

Le thème dominant du rassemblement était la façon dont l’église pouvait être autosuffisante et responsable de sa propre santé et de son bien-être. Le premier jour du forum, il y a eu une conférence conjointe avec les membres du Conseil de Partenariat du Congo, plate-forme qui réunit les églises du Congo et les autres églises et agences anabaptistes engagées au Congo.

Daniel Geiser du Comité Européen du Réseau Francophone Anabaptiste (CERF) a ouvert les assises par une méditation, qui a été suivie par une adresse de l’orateur principal Nicodème Kalonji, un laïc catholique. Kalonji a parlé de « l’Auto-prise en charge : l’expérience de l’Église catholique congolaise ». Il est lui-même engagé dans la réalisation de « l’auto-prise en charge » au sein de l’Église catholique à Kinshasa à travers le mouvement des communautés ecclésiales de base.

Kalonji a noté que la première démarche nécessaire dans le travail vers « l’auto-prise en charge » à travers les communautés ecclésiales de base est de convaincre les personnes qu’elles souffrent. « Les gens se sont habitués à leurs conditions et commencent à les trouver normales. C’est un grand problème au Congo. » Une fois que ces gens comprennent que leur situation n’est pas normale, « il est alors possible de les mobiliser pour le changement ».

L’orateur a donné plusieurs exemples de groupes catholiques qui sont parvenus à prendre la responsabilité de leurs propres églises. « Il ne s’agit pas seulement pour les gens de prendre soin de leur église », a ajouté Kalonji. « Il est également question pour les membres d’assumer la responsabilité de la mission de l’église dans la communauté et dans le monde. » Les communautés ecclésiales vivantes de base « ont réduit considérablement le nombre de pauvres, de malades, de veuves et de vieillards qui venaient demander de l’aide aux prêtres ».

Les exposés ont conduit à de vifs échanges portant sur qui est responsable de l’église et quelle devrait être la relation entre les dirigeants et les fidèles, le clergé et le laïcat. Bien que les participants aient affirmé d’un côté qu’il devrait y avoir interdépendance et partage de dons entre les églises de diverses parties de la famille mondiale, il y eut aussi un consensus sur le fait que de telles relations devraient se fonder sur des unions d’églises, des assemblées locales, et des croyants autosuffisants qui se prennent eux-mêmes en charge.

Le processus FDIC implique dix groupes de réflexion situés dans des régions à concentration Mennonite à travers tout le pays. Ces groupes sont composés chacun de quinze hommes et femmes, laïcs et pasteurs, qui se réunissent trimestriellement pour discuter de nouveaux modèles de relations entre églises. Une fois par an des représentants de ces groupes se rassemblent à Kinshasa avec les dirigeants des communautés pour plusieurs jours d’examen, d’évaluation et de planification pour l’avenir.

Après le Forum de novembre, les groupes de réflexion se concentreront sur la manière dont les thèmes du FDIC seront consolidés après que le programme administré par la CMM soit arrivé à terme à la fin de 2009.

Tim Lind

Coordinateur des Relations Inter-Églises pour la CMM