Le protestantisme et le « défrichage » tous azimuts. Comment le vivre dans un monde limité ?
Article repris du blog de Frédéric de Coninck

« J’ai eu l’occasion, cet été, de visiter le musée des vallées cévenoles, à Saint-Jean-du-Gard. Des amis, habitant à proximité, m’avaient invité à passer quelques jours chez eux. Il s’agit d’une belle réalisation, dans le bâtiment d’une ancienne filature. On y raconte comment, dans une nature difficile, des générations ont tiré parti du moindre bout de terre, construit des murets pour transformer des pentes abruptes en zones planes, lutté contre les eaux de ruissellement des orages, investi dans la culture du châtaigner, puis du ver à soie. Le total force l’admiration. Le protestantisme cévenol, dont le musée parle également, va de pair avec cette histoire. La lutte pour l’affirmation d’une religion différente de la religion dominante est en ligne avec la lutte pour la survie dans un environnement qui ne fait pas de cadeau ».


On ne sort pas d’un conflit armé du jour au lendemain. Les rapports de force qui ont prévalu pendant une guerre se perpétuent, s’atténuent peut-être progressivement, mais subsistent au moins pendant un temps. Et beaucoup de ceux qui n’ont, pourtant, pas été blessés physiquement sont atteints au fond d’eux-mêmes. Certains sont hantés par le souvenir de scènes qu’ils ont vécues. Mais, pour tout le monde, sortir de la guerre dans sa tête n’a rien d’évident.

