
le Centre Mennonite de Paris est une association, en partenariat avec d’autres institutions et églises chrétiennes, dont le but est de diffuser une réflexion théologique et une pratique largement inspirée de la tradition anabaptiste.

Centre Mennonite de Paris
13, rue Val d’Osne
94410 SAINT-MAURICE
Tel : 01 43 96 12 32
centremennonite@orange.fr
« Martelant leurs épées, ils en feront des socs, de leurs lances ils feront des serpes. On ne brandira plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à se battre »
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- 100 ans Mennonite Central Communittee en Europe
- CONFÉRENCES MENSUELLES
- La 5G et les Hamish
- CMM INFOS – Septembre 2020
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- Pontifical Council for Promoting Christian Unity
- Y aura-t-il une autre Assemblée miracle ?
- CMM INFOS – Juin 2020
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- Les mennonites en France et ailleurs

Les mennonites trouvent leurs origines dans l’anabaptisme pacifique de la Réforme protestante du XVIe siècle. Apparus vers 1525 dans l’entourage du réformateur zurichois Zwingli, le mouvement se propage ensuite vers l’est et vers le nord, le long du Rhin. Il se structure aux Pays Bas autour de Menno Simons, prêtre catholique devenu anabaptiste. C’est de lui que les mennonites actuels tirent leur nom.Voici quelques-unes des spécificités mennonites au sein de la famille chrétienne plus large : l’adhésion volontaire et consentie à Jésus-Christ et à l’Eglise, d’où la pratique du baptême sur profession de foi ; la non-violence et l’engagement pour la paix ; une conception communautaire de l’Eglise ; la non-ingérence de l’Etat dans les affaires de l’Eglise.Ces pratiques n’étant pas toujours acceptables dans un premier temps par les autres chrétiens, les mennonites ont connu la persécution, le déplacement et l’émigration. En France, dès le XVIe siècle, mais surtout depuis le XVIIe siècle, les mennonites se regroupèrent dans l’Est du pays. Il existe aujourd’hui trois communautés mennonites dans la région parisienne, ainsi que plusieurs institutions engagées dans des projets de travail social. Sur le plan mondial, les mennonites se trouvent maintenant sur tous les continents et expriment des liens de solidarité et de communion par le biais de la Conférence Mennonite Mondiale, dont le siège se trouve à Bogota en Colombie.
Études Francophones de Théologie Anabaptiste
Les Études Francophones de Théologie Anabaptiste (EFraTA) sont une formation de niveau universitaire, par modules, complémentaire à des études théologiques de base.
Elle vise l’approfondissement de la connaissance de l’histoire, de la théologie et de la pratique des ministères dans une perspective anabaptiste, en dialogue avec les courants chrétiens contemporains.
Pour qui ?
La formation est ouverte à des chrétiens de diverses tendances ayant déjà une formation théologique de base.
Où a lieu la formation ?
La formation a lieu au Bienenberg à Liestal (Suisse).
Formule
La durée des études est de 4 années, en formation continue.
Chaque année compte entre 65 et 70 heures de cours effectifs réparties en quatre périodes sur l’année.
L’épidémie ne nous atteint pas seulement physiquement
Pour l’instant, face à la nouveauté de ce qui arrive, jour après jour, la plupart des personnes semblent conserver leur mode de pensée de base. Mais, à vrai dire, c’est le contraire qui serait étonnant. La psychologie sociale ne cesse de répéter, à longueur d’articles, que notre manière d’interpréter les événements est la dernière chose que nous sommes prêts à modifier.
Pour prendre un exemple, les partisans de la théorie du complot ont trouvé une idée : le virus aurait été produit par un laboratoire. Autre variante : « ils savaient » ; c’est à dire que les gouvernants savaient, mais ont tardé à agir. Ces deux rumeurs me frappent, parce qu’elles sont (sans s’en rendre compte) porteuses d’une croyance désespérée dans la toute puissance des élites scientifiques ou politiques. Il semble plus confortable d’imaginer que l’on est la victime de quelques puissances machiavéliques, que d’accepter que personne ne savait, que nous avons tous été pris par surprise et que les scientifiques tâtonnent avant d’en savoir davantage. On pourra mesurer, après coup, ceux qui ont suivi la meilleure stratégie. On pourra gloser sur : « il aurait fallu ». Mais la vérité est que les retours d’expérience récents sur les épidémies antérieures ont joué contre la perception de l’épidémie actuelle. Donc on sait certaines choses. Les médecins peuvent soigner dans certains cas. Mais il y a beaucoup de choses que l’on ne sait pas. Et l’épidémie a pris tout le monde de vitesse. Certains pensent que l’on a confiné trop tard. Mais quand le confinement a été décrété, il a été plutôt mal accepté. Qu’est-ce que cela aurait donné une semaine plus tôt ?
Et l’espérance dans tout cela ?
Il est difficile, ces jours-ci, de parler d’autre chose que de l’épidémie qui occupe tous les esprits. Il est difficile, également, de dire quelque chose d’inédit à son sujet. Les commentaires ont quelque chose de … viral : ils prolifèrent. Les expertises se croisent et, parfois, se contredisent les unes les autres. Les points de vue se multiplient.
Pour ma part, je n’ai pas grand chose à ajouter sur le présent de ce que nous vivons. Ce que j’ai envie d’écrire a plutôt trait à l’espérance.
J’en parlerai d’abord d’une manière laïque (disons compréhensible par quelqu’un qui n’a pas forcément la foi) avant de prolonger cette méditation en parlant de ma foi.
Fort comme la mort est l’amour
Quelle espérance peut-on avoir avec la mort qui frappe au jour le jour et les risques de contagion qui nous environnent ? On peut, certes, relativiser un peu en pensant à d’autres pathologies « ordinaires » qui fauchent chaque année des milliers de personnes (il y a plus de 500.000 morts par an, en France).
Une somme d’opinions ne fait pas l’adhésion à un projet politique
La fondation américaine Pew a sondé, en septembre dernier, un échantillon substantiel d’Américains (plus de 6.800) sur un certain nombre de questions de société (notamment en vue des prochaines élections présidentielles). Les résultats peuvent surprendre. 61% d’entre eux considéraient que les inégalités économiques, aux Etats-Unis, étaient trop fortes. Une liste d’enjeux était proposée aux personnes interrogées et elles ont classé certains d’entre eux comme très prioritaires : un meilleur accès à la protection santé, la lutte contre la toxicomanie, l’accès élargi aux premières années d’université, la lutte contre le terrorisme, le changement climatique (très prioritaire pour 49% des personnes et plutôt prioritaire pour 27 % d’entre elles), la réduction de la violence liée aux armes et, finalement, la réduction des inégalités économiques. Sur certains items (comme le dernier, on l’imagine volontiers), les plus riches se séparaient des plus pauvres. Mais, par exemple, pas sur la prise en compte du changement climatique.
Avec ce genre de tableau, on ne comprend pas comment un président et un parti qui (mis à part la lutte contre le terrorisme) tournent aussi résolument le dos à tous ces problèmes peuvent jouir d’une telle popularité, au point que la réélection de Donald Trump soit de l’ordre du possible.
Entre opinion et vote : un fossé
Cela mérite réflexion. Commençons par une série de commentaires qui relèvent de la sociologie politique classique. Le premier est que l’on sait, depuis longtemps, que les opinions sont volatiles et qu’elles ne reflètent que très imparfaitement les ressorts qui font agir (et voter) pour de bon les personnes. Tout un chacun est plutôt d’accord, par exemple, avec le fait qu’il y a trop de pauvres et que la richesse devrait être mieux répartie. Mais si un gouvernement prend à bras le corps cet enjeu, nul doute qu’il se heurtera à des oppositions nombreuses. On connaît également cette contradiction à propos du changement climatique : il faut s’en occuper, dit-on volontiers, à condition (c’est sous-entendu) que cela ne dérange pas mes habitudes. Il y a donc toujours une ambivalence des opinions, et cette ambivalence n’est pas captée par un simple sondage.
Une mennonite américaine à l’honneur
En février 2013, Loïs Gunden est devenue, à titre posthume, « Juste parmi les nations ». Ce titre est décerné à ceux qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs durant la Seconde Guerre mondiale.
Qui était Loïs Gunden ?
Cette jeune mennonite américaine a été envoyée, en 1941, par le Comité central mennonite (MCC) comme volontaire dans le sud de la France afin d’aider le comité de secours mennonite dans l’assistance aux réfugiés. Elle est amenée à diriger la villa Saint-Christophe à Canet-Plage où elle a la responsabilité d’une soixantaine d’enfants, d’abord des Espagnols dont les parents ont fui l’Espagne franquiste et qui sortent du camp de Rivesaltes, à côté de Perpignan, puis des enfants juifs libérés ou échappés du même camp de Rivesaltes. Ce camp devient en 1942 le centre de regroupement des juifs pour la zone Sud. Loïs Gunden est parvenue à faire sortir quelques enfants du camp et à plusieurs reprises, elle aura l’occasion de protéger des enfants juifs contre des policiers français venus les chercher. C’est pour ces actions qu’elle a reçu en 2013 le titre de « Juste parmi les nations ».
CMM INFOS – Janvier 2020
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Les mutations sociales vues à travers notre assiette
Les pratiques alimentaires en disent beaucoup sur le fonctionnement d’une société. En Espagne, par exemple, il existe un mot pratiquement intraduisible, la sobremesa, qui est un moment, après le repas, où les convives restent à table et discutent tranquillement. C’est un moment de sociabilité particulier qui ne se vit pas de la même manière dans d’autres pays. En France la convivialité se construit plutôt pendant le repas lui-même. Ailleurs, le repas est, parfois, surtout un moment fonctionnel où l’on s’alimente, ce qui fait que l’on passe à autre chose le plus vite possible. Les changements alimentaires, marqueurs d’évolutions sociales sur le long termeEst-il possible, alors, de lire des évolutions sociales au travers de ce qui se passe dans notre assiette ? Assurément. De premières choses sont visibles, déjà, si l’on regarde les évolutions de longue durée. Pour la France, le tournant se situe un peu avant le début du XXe siècle. A cette époque, l’essentiel de l’apport calorique provenait des céréales et des féculents. Depuis, les produits animaux, les fruits et légumes, les graisses et les sucres rapides, ont compensé une baisse vertigineuse desdits céréales et féculents. Si l’on décompose les apports entre glucides, lipides et protides on voit qu’on a changé de monde depuis 1900. CMM – Infos décembre 2019
Aux racines de la Réforme radicaleL’apostrophe d’une œuvre graphique saisissanteLe musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg propose, en ce moment, une rétrospective consacrée à l’artiste allemande Käthe Kollwitz. L’essentiel de ses travaux sont des gravures, des dessins en noir et blanc et des statues, qu’elle a produits pendant la première moitié du XXe siècle. Il est difficile de la classer dans un genre. On a pu la qualifier d’expressionniste et il est vrai que ses œuvres ont une grande force expressive. Mais là s’arrête la proximité. Käthe Kollwitz peint la misère et la souffrance qu’elle voit à sa porte. Elle était proche de la social-démocratie allemande, mais son approche est plus sensible que politique ou idéologique. Elle a produit, par exemple, une gravure représentant l’enterrement du leader spartakiste Karl Liebknecht, mis à mort alors qu’il tentait de provoquer une révolution dans l’Allemagne vaincue, juste après la guerre de 14-18. Elle écrivit à cette occasion : « En tant qu’artiste, j’ai le droit d’extraire le contenu émotionnel de toute chose, de le laisser agir sur moi et de l’extérioriser. J’ai par conséquent le droit de représenter l’adieu des ouvriers à Liebknecht, sans suivre Liebknecht dans ses idées politiques ». ![]() INVITATION – Après-midi théologique de la FLTELa CMM accompagne la famille dans les moments difficiles
« Une bible des femmes », un livre hommage à des pionnièresAnne-Cathy Graber, du Centre Mennonite de Paris est l’une des auteures «En 1895, Elizabeth Cady Stanton réunit un comité de vingt femmes pour réécrire la Bible. Elles découpèrent les passages qui parlaient des femmes, et les commentèrent selon leurs convictions. Que deviendrait une entreprise de réécriture de la Bible au XXe siècle par les femmes ?» Le livre collectif d’Elizabeth Cady Stanton «la Bible des femmes» participera grandement à la naissance du mouvement féministe américain. La terrible situation de subordination des femmes au XIXe siècle nécessitait des actions coup de poing dont le retentissement permettrait l’éveil des consciences. J’imagine aisément la tête et la réaction des conservateurs à l’idée de ce découpage de la Bible en petits morceaux… Quel sacrilège ! Malgré le chemin qu’il reste à parcourir, nous sommes loin de la situation de ces pionnières. Ce livre-ci, lui aussi intitulé «une Bible des femmes», n’est donc pas un livre coup de poing, mais un livre hommage construit sur un choix de différentes thématiques que les théologiennes auteures ont jugées majeures pour les femmes d’aujourd’hui. Quand les Églises racontent leur histoire – Soirée débatLa mémoire au service de la réconciliationJeudi 17 octobre 2019 de 19h30 à 21h30
Les relations entre communautés chrétiennes sont largement tributaires de ce qui est advenu dans les siècles passés. Relire ensemble notre histoire – les blessures et les drames qui l’ont marquée, mais aussi les tentatives de rapprochement qui ont vu le jour –, c’est s’engager sur un chemin de réconciliation. Cet acte de mémoire est déjà promesse de communion.Les échanges et le temps convivial qui suivra permettront d’approfondir cette question qui est aujourd’hui centrale pour le dialogue œcuménique. Avec la participation de : CMM – INFOS SEPTEMBRE 2019
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